Biarritz cet après-midi

Dimanche 31 octobre 2021 à Biarritz.
La météo qui nous avait largement souri ces derniers jours a décidé de se fâcher, et les nombreux spectateurs se sont rendus à la Gare du Midi sous un ciel au mieux très chargé, au pire bien trempé...
Mais il en fallait plus que cela pour décourager les fans qui attendaient la venue de leur chanteuse préférée qui ne s’était pas produite dans leur ville depuis1977.
La salle de spectacle de la Gare du Midi comporte jusqu’à 1400 places. Toutes n’étaient pas occupées, mais un rapide coup d’œil m’a fait penser que c’était rempli à 80 % environ, ce qui donnerait quand même un chiffre fort respectable.
Comme souvent dans « mon pays », le public ne manifeste pas forcément un enthousiasme bruyant dès les premières notes, comme c’est parfois le cas par ailleurs. En revanche, l’ambiance  monte crescendo pour s’achever par des applaudissements plus que nourris, par les cris d’amour qui fusent vers Sylvie d’un peu partout, et qui s’achève par toute la salle debout, l’ovationnant à tout rompre.

J’avoue n’avoir pas noté scrupuleusement la liste des chansons qu’elle a interprétées, j’étais plus concentré sur ce qui se passait sur scène, et à prendre quelques (médiocres...) photos de temps à autres.
Le Webmaster du site officiel a dévoilé que Sylvie a interprété « Rupture », une de ses pépites d’émotion qu’elle avait rarement mise à son tour de chant, comme elle nous l’a rappelé juste avant de nous l’offrir.

À ce sujet, je me suis fait la réflexion que Sylvie annonçait beaucoup de ses chansons en citant le nom des auteurs du texte et de la musique, comme c’était la tradition lors des récitals d’autrefois, à l’instar de ce que ne manquait jamais de faire des artistes comme Juliette Gréco et Édith Piaf.

Chacun a dans sa tête ou dans son cœur sa ou ses chansons fétiches. Moi, j’ai été ravi d’entendre trois de mes chansons préférées : « Je chante encore l’amour », « Le dimanche » et « Novembre à la Rochelle ».
À ce propos, j’ai simplement regretté qu’elle ait fait la faute de français, gravé sur l’enregistrement studio de l’époque : « ... je ne sais pas si tu t’EN rappelles... », au lieu de la formulation correcte : « ... je ne sais pas si tu TE rappelles... ».
La version rectifiée avait été interprétée lors de ses concerts au Palais des Congrès 1983...
Mais j’ai appris depuis que, pour la série actuelle des concerts intimistes, elle s’était basée sur la partition originale, celle qui comportait la faute.
Ne vous méprenez pas : ceci n’a en aucune façon influencé mon avis sur la qualité totale de ce concert qui est d’un très haut niveau, tant au point de vue émotionnel qu’artistique.

Avec moi, j’avais un de mes amis qui n’avait jamais vu Sylvie sur scène, mais – il me l’a avoué par la suite – rêvait de voir cette « icône des années 60 » (ce sont ses mots). Il est ressorti de la salle complètement conquis.

Lors de cette matinée (oui, le concert était à 17 heures), j’ai eu le plaisir de revoir des visages connus, d’autres que je ne connaissais que par des interactions sur les réseaux sociaux. J’ai même eu la surprise de retrouver un fan que j’avais complètement perdu de vue, et cela depuis... pratiquement un demi-siècle.

Une anecdote (presque un incident) nous a un peu surpris mais qui, moi, m’a bien fait sourire : alors qu’il ne restait à peu près plus que trois chansons pour clore le spectacle, on a pu voir une silhouette courbée en deux, tentant vainement de passer inaperçue se faufiler derrière les musiciens.
C’était Albert Penouel, muni d’une énorme serpillière, venu à quatre pattes éponger le sol. Des fans venaient d’offrir à Sylvie des tas de bouquets de fleurs, et sans doute l’un d’entre eux a perdu sa réserve d’eau.
Pour éviter à notre star de glisser sur le sol mouillé et de risquer une mauvaise chute, notre Albert a bien dû faire trois allers-retours avec ce qu’il pensait être une discrétion totale.
En vain...
Je vais essayer de glisser une ou deux photos (médiocres, je le rappelle) qui pourront donner une idée de ce que nous avons vécu ce dimanche-là.

Henri-Michel.