Comment collectionnez-vous : conventions ou internet ?

Certes, le contexte sanitaire actuel ne s'y prête pas mais les conventions aux disques permettent de "juger sur place" mais on paye plus cher car les exposants veulent rentrer dans leurs frais
Cela dit sur internet on paye aussi les frais de port et on se fait parfois escroquer

Quels sont vos conseils et expériences en la matière ?

Voici un peu l'histoire de ma collectionnite :

Dans les années 70 (à partir de 1972), je me contentais d'acheter les disques au fur et à mesure de leurs sorties et surtout en fonction de l'argent de poche disponible ... j'en demandais aussi pour mon anniversaire ou Noël et ma soeur qui travaillait dans un magasin de disque m'en offrait aussi. Avec les premières compilations, j'ai pu découvrir des titres plus anciens en attendant de dénicher les 45 tours d'origine.

Dans les années 80, je me suis mis à faire les brocantes et les disquaires qui avaient des occasions. Comme je ne connaissais pas la discographie complète de Sylvie, je ne savais pas vraiment ce que je cherchais. C'était donc à chaque fois un surprise de tomber sur une pochette dont j'ignorais même l'existence jusqu'au jour où un magazine a proposé une discographie (française) illustrée en couleur, ce qui m'a aidé à orienter mes recherches et commencé à lister ce que j'avais et ce qui me manquait

Les années 90 ont été celles des petites annonces, notamment celles de JukeBox Magazine où j'ai notamment acheté les albums "Il y a deux filles en moi" et "2'35 de bonheur" et celles des journaux gratuits distribués chaque semaine dans la boite à lettres (avec la chance de tomber sur un vendeur qui avait dans son garage les 135 premiers numéros de Salut Les Copains qu'il m'avait vendu à 1 franc pièce), puis des premières Bourses aux disques avec mon bonheur le jour où, au cours de l'une d'entre elles, je suis tombé sur l'album "Sympathie".

A partir des années 2000 et l'arrivée d'Internet, tout est devenu beaucoup plus facile et ma collection s'est vue grossir de mois en mois. Ebay en particulier doit être mon plus gros fournisseur et franchement, je n'ai jamais eu de déconvenue. Il faut juste prendre son temps, accepter de voir passer un disque convoité parce que son prix monte trop et attendre une nouvelle opportunité plus chanceuse et moins onéreuse. Grâce à Alain, je me suis mis à acheter sur Discogs où on peut créer une "wantlist" et être ainsi prévenu lorsqu'un disque recherché est disponible chez un vendeur. On y trouve énormément de disques étrangers et pour des prix souvent bien en deçà des vendeurs français. Quant aux bourses aux disques, le problème est qu'on y trouve de moins en moins de variété française et lorsqu'on demande aux vendeurs s'ils ont du Sylvie Vartan, on est souvent confronté à des regards d'étonnement, voire moqueurs lorsqu'ils n'en ont pas.

Mes habitudes de collectionneur ? J'évite de trop me disperser et je collectionne par thème : je passe par exemple une année à rechercher les disques Juke-box, puis pendant une autre période, je ne recherche que les 45 tours espagnols ou italiens ... de toute façon, le choix est tellement immense que je me dis que je n'aurais jamais tout. Et puis comme il n'y a pas que la recherche de disques, il faut malheureusement se raisonner pour le budget consacré à tout cela.

Et pour finir, il y a aussi quelques contacts avec d'autres fans passionnés avec des échanges ou des dons de doubles. J'en profite pour les remercier ici une nouvelle fois.

Perso il y a presque 20 ans que je ne vais ni en convention ni aux foires aux disques, ras le bol d'être pris pour un pigeon, alors que je peux trouver la même chose sur internet pour beaucoup moins cher, en plus des vendeurs qui ne connaissent rien à ce qu'ils vendent "monsieur j'ai des disques rares de tel ou intel, tu perds ton temps à fouiller dans les bacs pour t'apercevoir qu'en fait il n'y a qu'une compile impact qu'on trouve partout, bref je n'achète que sur rakuten, discogs (très bien on peut trouver des disques aux usa ou canada qui là bas ne valent rien, bon les frais de port c'est toujours aie aie aie) mais bon ces disques n'intéressent pas les vendeurs français, et amazon en occase aussi. C'est quand même pratique on reste le cul dans son canapé le temps que ça arrive , plus besoin de faire des kilomètres de faire la queue de jouer des coudes pour se faire une place devant le stand. pour les cd récents pareils je ne les achète plus neuf, puisqu'on les trouve en occase a moitié prix quelques mois après leur sortie, mis à part la fermière qui sont plus cher en occase qu'en neuf, lol, il suffit de bien lire la description du produit et faire son choix parfois un 33 t a deux euros est en meilleur état que le même à 10 €, perso je n'ai jamais été déçu par mes achats sur internet.

Merci pour vos réponses
C’est très intéressant
J’ai collectionné comme toi, Pascal mais avec une décennie de retard

D’abord ce qui sortait dans le commerce à partir de 1976 avec une prédilection pour les 33t sans me limiter aux albums car comme toi, les compilations (en plus d’être très bon marché) permettaient de découvrir des titres plus anciens et introuvables (surtout les singles)
On m’en offrait à la moindre occasion et j’achetais les albums avec mon argent de poche au fur et à mesure mais je boudais les 45t extraits des albums

Puis dans les années 90, j’ai commencé à chercher les chansons qui me manquaient en cherchant EP et LP dans les conventions aux disques et chez les disquaires
La discographie de Sylvie est un casse-tête car EP et LP ne se recoupent pas
La sortie de l’intégrale studio m’a un peu coupé dans mon élan et je suis devenu père de famille au même moment donc j’avais mieux à faire mais j’achetais tous les CD qui sortaient y compris a l’étranger

J’ai repris il y a quelques semaines via internet pour tromper mon ennui lié à l’enfermement
J’ai acheté une centaine de disques sur Rakuten et discogs
Comme dit hycarus c’est pratique quelques clics et y a plus qu’à descendre relever le courrier

Comme toi Pascal je me fixe des objectifs : j’ai d’abord complété mes 45t puis mes 33t français (albums puis compilations)
A présent je cherche les variantes de pochettes d’albums à l’étranger
Il n’y en a qu’une petite quinzaine donc ça limite

Je me refuse à acheter les compilations et les 45t étrangers sinon je ne m’en sortirai pas et je vais me ruiner
Et comme je le disais je trouve que les compilations reprennent toujours les mêmes titres et les mêmes photos

J’aime aussi faire des échanges et profiter de l’érudition des collectionneurs plus expérimentés
Collectionner est toutefois assez addictif
C’est le danger

je suis toujours impressionne par vos collections, moi je me suis contnte d'acheter depuis 66 tout ce qui est sorti!

Pour ma part j'ai commencé avec les petits disquaires locaux ou j'allais tous les mercredi et samedi admirer les disques (que je ne pouvais pas acheter), j'y passais des après midi entier. très vite j'ai fait des petits boulots (restaurant, distribution de prospectus) ce qui m'a permis d'acheter mes premiers disques de Sylvie, c'était en 1973. J'ai donc pu acheter tous ceux qui était encore en catalogue (1970 a 73)
Puis j'ai commencé à aller à Paris et faire les marchés aux puces,
surtout Montreuil, et j'adorais tous ses vendeurs qu'ils y avaient autour du marché et qui avaient parfois de bien belles choses à pas cher. Bien évidement j'allais aussi chez certains disquaires comme "Ecoute ce disque" (devenu aujourd'hui LUCKY RECORDS" et là j'ai débuté ma collection internationale. A l'époque j'écrivais beaucoup à l'étranger pour pouvoir trouver des correspondant locaux pour faire des échanges et cela a très bien marché avec l'Italie, le Canada et le Liban.
est venu vers fin 70 la période des conventions et je ne loupais jamais celle de Nantes.
Le gros changement ce fut Internet ou j'ai pu développer ma collection à vitesse grand V. Il n'y a plus le plaisir de brasser les disques mais qu'est ce que l'on peut trouver comme nouveauté, c'est fou.
Compte tenu du nombre de disques que j'achète je dois dire que j'ai été très peu déçu de mes achats, c'est plus souvent de l'inattention de ma part. par contre je n'hésite pas à poser des questions au vendeur pour être sûr de ce que j'achète et aussi pour négocier les prix.
En conclusion je regrette le temps ou l'on passait des journée (à Paris) à passer des caisses de disques pour trouver la perle rare mais sans Internet je n'aurais jamais développer ma collection au niveau ou elle est. De plus cela m'a permis de faire de très belles rencontres avec d'autres collectionneur qui sont devenus des amis (Pierre, J.F, William ...)
Pour en terminer je collectionne tous les formats et parfois j'ai pris des disques relativement abimés en espérant pouvoir les remplacer par la suite, c'est chose faite pour la plupart.
Voilà toute une vie de collectionneur ...