SAINT-LOUBÈS - Samedi 1er décembre 2018

J’ai réservé à la mi-octobre dernier ma place pour le concert du samedi 1er décembre à Saint-Loubès (près de Bordeaux).
Tout était organisé, jusqu’à mon départ en bus depuis Bayonne samedi matin, prévu à 10h30 le matin.

Quand j’ai tout bouclé, il n’était pas encore question de mouvements de protestations, et le gilet jaune n'était encore associé qu'à la campagne de publicité à laquelle Karl Lagerfeld avait prêté son visage.

C’est pourquoi ce samedi matin, je sentais ma journée mal s’annoncer quand mon bus de 10h30 n’était toujours pas arrivé à 13h30 passées.
Par bonheur, un quart d’heure plus tard, j’ai pu enfin y grimper dedans, et le bus a pu filer tout droit vers Bordeaux, sans autre souci.

En début de soirée, mes amis et moi-même étions en route pour la Coupole, salle dans laquelle nous nous languissions d’applaudir Sylvie.

Encore une petite frayeur après avoir entendu que beaucoup de points d’accès dans la région étaient soit fermés, soit bloqués, soit, au mieux, ralentis. Et, en plus, il pleuvait...
Nous avons néanmoins eu la chance d’arriver un petit quart d’heure avant le début du spectacle.

La salle de La Coupole (800 places assises, selon ce qui était écrit sur son site) était quasi remplie à bloc. Seul, juste devant nous, un rang de cinq places consécutives est resté vide. Si ça se trouve, une même réservation dont les spectateurs n’ont pas pu se rendre jusqu’à Saint-Loubès en raison de ce que j’évoquais plus haut.

Le concert a commencé et, dès le début, j’ai senti une salle gagnée à la cause de Sylvie. Pas de cris, pas de hurlements, mais un public chaleureux et réceptif, qui a réagi aux chansons dès le début, sans avoir ce temps de « réchauffage » qu’on trouve parfois dans certaines audiences.

J’ai vu le spectacle du Grand Rex (le premier jour), je n’ai donc pas été déconcerté par son déroulement. J’ai simplement regretté que certaines chansons soient passées à la trappe, comme tous ceux qui ont vu les deux concerts, mais chacun déplore l’absence de l’un ou de l’autre de ses titres préférés. Mais comme ce ne sont jamais les mêmes qu’on regrette...

Sans entracte pour reprendre son souffle, on pouvait redouter que les deux heures prévues tirent un peu en longueur. Il n’en est rien. Ça file à toute vitesse, et même le changement de tenue de Sylvie se fait pendant le deuxième petit film concocté par notre ami Christophe Daniel.

Évidemment, le « clou » du spectacle, tout ce que nous attendons, et aussi tout ce que les spectateurs qui n’étaient pas forcément tentés par une prestation uniquement de Sylvie, attendent c'est : l’hommage à Johnny.

Là encore, personne n’a été déçu. Depuis le Grand Rex où Sylvie a repris pour la première fois les titres de Johnny, il semble qu’elle se les approprie un peu plus à chaque concert. Je pense à « Que je t’aime », dont elle nous prouve en l’interprétant qu’elle en était déjà en 1969 le sujet principal. Je pense aussi à « Gabrielle », dont je m’étais dit avant de l’entendre pour la première fois au Grand Rex qu’elle serait gonflée de la reprendre. À tort, bien entendu !

L’émotion était palpable, tant sur scène que dans la salle. Et bien qu’il n’y ait pas eu le déferlement désormais habituel des fans au pied de la scène (la configuration de la salle ne s’y prêtait pas non plus)  les gens étaient enthousiastes et n’ont pas ménagé leurs applaudissements.

J'insère juste sous ce texte une vue de la salle pleine (juste avant que le concert ne commence), et une photo de Sylvie remerciant le public, à la fin.

Si je disais que j’ai passé une excellente soirée, je suis sûr que vous me croirez. Parce que c’est vrai.